Henri Cogan

Avant de devenir acteur, ce fils de créateur d'un petit atelier de confection dans le quartier de La Villette était professionnel de lutte gréco-romaine. C'est au cours d'un combat de catch avec Lino Ventura, en mars 1950 au Cirque d'hiver lors d'un championnat d'Europe, que Henri casse involontairement la jambe de ce dernier, ce qui force Lino à abandonner sa carrière de lutteur. Ils se sont retrouvés au cinéma dans Les Tontons flingueurs, treize ans plus tard, où ils doivent simuler une bagarre. Mais Lino Ventura lui donne un violent coup de poing à la mâchoire qui le jette à terre. Devant sa surprise, Lino lui a dit : « Ça, c'est pour ma jambe ! ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut un engagé de la 2e DB du général Leclerc dès 1939, et participera à toutes les campagnes de la division (Bir Hakeim, campagne de Provence, Strasbourg, etc.). Il retrouvera la vie civile en 1945. C'est pendant ses années de garnison et de vie militaire qu'il découvre la savate, et la lutte gréco-romaine, ce qui va influencer plus tard considérablement son envie de devenir lutteur lui-même après son retour à la vie civile. De même, conduisant des véhicules, en particulier la Jeep, il va découvrir aussi l'univers des cascadeurs, et des cascades. Il a très souvent joué aux côtés de Jean Luisi dans des rôles de truands durant les années soixante-dix. Et notamment dans plusieurs comédies réunissant Jean Lefebvre et Henri Guybet. Il a souvent des seconds rôles de truand bagarreur. On le voit en particulier dans : La Môme vert-de-gris, Une Parisienne, Les trois mousquetaires,L'Œil du monocle, Les Tontons flingueurs (dans la scène où il prend un coup de poing au cours de la réunion des cadres et qui ne s'en remet pas), Angélique et le sultan, Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques, Il était une fois un flic, Les seins de glace, Joyeuses Pâques, La Vie dissolue de Gérard Floque sera son dernier film en 1986. Il est le père de l'actrice Dany Kogan.